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L’effet backster et l’intelligence des plantes

  • Photo du rédacteur: JO
    JO
  • 2 avr. 2022
  • 6 min de lecture

Dernière mise à jour : 5 août

Tu le sais, nous avons tendance à classer le monde du vivant en trois catégories : les plantes, qui sont fixes, naissent et vivent naturellement dans un environnement qui leur est favorable, mais subissent l’action des animaux et des hommes ; les animaux, qui se déplacent et peuvent éviter, dans la mesure du possible, les aléas de leur environnement ou les dangers qui les menacent ; enfin, l’homme, qui, en plus des avantages qu’ont les animaux, a la faculté de modifier son environnement et de créer des contraintes.

Dans ce monde bien ordonné, on a toujours considéré que les plantes, bien que vivantes, n’ont pas de sentiments, de sensibilité, d’émotions, qu’elles ne communiquent pas et n'ont pas de mémoire. Même si Aristote ou certains textes védiques leur accordaient une âme ou vénéraient leur existence, les esprits cartésiens du 20e siècle sont loin de souscrire à cette vision “romantique”.

Et pourtant… Une expérience, menée en 1966 à New York, tend à prouver le contraire…

Tu vas voir…


Les plantes perçoivent nos intentions

Extraordinaire Histoire, L'effet Backster et l'intelligence des plantes, Cleve Backster, 1969 ©domaine public
Cleve Backster, 1969 ©domaine public

Cette expérience donc, on la doit à Cleve Backster, consultant spécialiste du détecteur de mensonge.

Grover Cleveland "Cleve" Backster Jr. (1924-2013) était un spécialiste des interrogatoires travaillant pour la Central Intelligence Agency (CIA). Il est surtout connu pour ses expériences sur la perception des plantes dans les années 1960. En effet, c’est en utilisant un instrument polygraphique sur des plantes qu’il est arrivé à la conclusion que celles-ci ressentaient de la douleur et étaient réceptives à une forme de perception extrasensorielle (ESP). Ses théories ont été largement rapportées dans les médias mais rejetées par une majorité de la communauté scientifique de l'époque.

C’est donc lui qui va décider un soir, par curiosité, dans les bureaux de la police new yorkaise, de placer les électrodes du détecteur sur la feuille d’un Dracaena, puis d’arroser la plante. Il s’attendait à ce que le galvanomètre indique une résistance plus faible au courant électrique lorsque l’humidité parviendrait entre les électrodes. Mais c’est l’inverse qui s’est produit.

Se demandant alors ce qui se passerait s’il décidait de brûler la feuille entre les électrodes, il fit l’expérience et constata avec stupéfaction qu’avant même de prendre et d’allumer le briquet, l’aiguille enregistreuse se mit à bondir et à indiquer une conductivité superficielle accrue.

Pourtant, il n’avait rien dit, rien fait, rien touché. Personne n’était dans la pièce. Il avait juste pensé et visualisé son intention. La plante aurait-elle capté celle-ci ?

Il recommença l’expérience et cela fonctionna à chaque fois.


L'effet Backster ou la mémoire des plantes

De là découla une série d’expériences dont une, en particulier, mit en évidence le fait que les plantes ont bien une mémoire.

On plaça dans une pièce 6 personnes avec les yeux bandés et deux plantes, dont l’une était pourvue d’électrodes. Les individus devaient tirer un papier au sort et sur l’un d’eux était inscrit l’ordre de détruire une des deux plantes présentes dans la pièce.

Personne, pas même Backster, l’instigateur de l’expérience, ne connaissait le coupable. Aucune communication entre les participants. Pourtant, lorsque ceux-ci passaient devant la plante munie des électrodes, à chaque fois, l’aiguille du galvanomètre s’affolait au passage du coupable.


Des facultés de perception extra-sensorielle

Parmi les nombreuses expériences réalisées, une, en particulier, laisse penser que les plantes et plus spécialement les cellules vivantes sont dotées d’une faculté de perception extra-sensorielle, nouvelle découverte intéressante.

Afin d’écarter tout facteur humain ou subjectif, Backster a imaginé une autre expérience dans laquelle, dans une pièce close, des crevettes vivantes étaient placées sur un plateau qui basculait lorsqu’elles bougeaient et les jetaient dans l’eau bouillante.

Dans le même temps et dans une chambre voisine fermée, une plante branchée sur un galvanomètre émettait un tracé soudainement turbulent à chaque fois que des crevettes étaient précipitées dans l’eau et mouraient.


Les cellules vivantes communiquent à distance

Ce type d’expérience s’est ensuite étendu à d’autres applications et notamment à différentes cellules vivantes.

C’est ainsi que, entre autres, l’Institut de Médecine Clinique et Expérimentale de Novossibirsk, en Sibérie, a placé deux cultures de cellules humaines placées dans des boîtes de quartz totalement hermétiques et séparées, montrant ensuite que les deux cultures montraient des symptômes identiques après l’inoculation d’une seule par un virus.

Pourtant, d’après les études, il ne s’agit ni d’une communication basée sur des rayonnements ou des ondes électromagnétiques.


Où sont les organes sensoriels des plantes ?


Le toucher

Les études ont montré que lorsqu’on touche une plante, celle-ci est forcément irritée et réagit. Seulement, la réaction n’est pas la même en fonction des plantes : certaines sont sensitives et réagissent instantanément (une centaine d'espèces), les autres ont une réaction plus lente et invisible. Quoi qu’il en soit, le premier niveau de réponse consiste en une onde électrique le long de la membrane cellulaire, un flux entrant et sortant d’ions à l’instar des neurones humains.


La vue

Les plantes sont dotées de pigments récepteurs qui leur permettent de pousser vers la lumière et ce sont les cryptochromes qui les aident à déterminer l’orientation et l’intensité de celle-ci.


L’odorat

Les plantes peuvent communiquer entre elles par un langage odorant dont le composant principal est l’éthylène. On a remarqué cela sur le saule qui, lorsqu’il est attaqué par certaines chenilles défoliantes, émet un gaz qui informe les saules voisins de l’attaque pour que ceux-ci induisent immédiatement des modifications chimiques dans leurs feuilles de façon à se protéger. Un phénomène de ce type a été observé sur les acacias en Afrique du Sud, lorsque les girafes s’attaquent au feuillage. Presque instantanément, le taux en tanin des feuilles des acacias voisins augmente et celles-ci ne sont plus appétées par les girafes.


L’ouïe

La sensibilité des plantes à la musique est un élément qui est désormais connu et admis. Des études ont montré l’impact favorable de la musique classique, plutôt que le rock, sur leur croissance. Mais d’autres sons, légèrement plus élevés que la voix humaine, accélèrent la croissance des pois nains et la germination des graines de radis ou encore la multiplication des cellules de levure.


Le goût

Certaines plantes, comme le palmier à huile, sont capables de modifier leur saveur si elles sont agressées. Elles peuvent nécroser leurs propres cellules directement au contact de l’agresseur, ou émettre des substances volatiles en forme de signaux SOS lorsqu’elles sont attaquées par des chenilles par exemple (c’est le cas du choux).


L’intelligence des fleurs


“Les plantes, écrit Maurice Maeterlinck, ont recours à des ruses, à des combinaisons, à une machinerie, à des pièges qui, sous le rapport de la mécanique, de la balistique, de l’aviation, de l’observation des insectes par exemple, précédèrent souvent les inventions et les connaissances de l’homme.”


Pour le Dr Amus, de l’Université de Toledo (Ohio, USA), les plantes sont capables d'apprendre autant que les animaux. Elles développent des réflexes de survie, font des choix propices à leur évolution.

C’est le cas d’une racine observée par Brandis qui, opposée à une semelle de botte qu’on avait posé sur elle, s’est automatiquement subdivisée en autant de radicelles qu’il y avait de trous dans la semelles puis, après les avoir traversés, s’est ressoudée en une seule racine.

C’est aussi le cas de la sauge qui, au cours d’une expérience qui a consisté à hybrider une sauge arriérée avec une sauge avancée, adoptait systématiquement les perfectionnements de l’espèce avancée, plutôt que l’inverse.



Bref, de nombreuses choses sur le règne végétal restent encore à découvrir, à comprendre, à faire admettre par la société. Est-ce, par exemple, la fin du régime végétarien ou végétalien, choisi par ceux qui ne souhaitent pas faire souffrir les animaux ? Les plantes sont un monde vivant, un écosystème complexe, intelligent, sensible que de nombreux chercheurs et certains documentaires tentent de porter de plus en plus à la connaissance du plus grand nombre.

On s’étonne qu’à une époque qui met la planète, l’écologie, la maltraitance animale et le développement durable au cœur des débats, on ne fasse pas davantage entendre la voix des plantes, bel et bien réelle et audible.



Sources :

Maurice Maeterlinck, L’Intelligence des Fleurs, Fasquelle, 1950 (réédité en 2001, éd. Transatlantiques)

A.-B. Ergo, L’effet backster

Article “L’effet Backster”, tiré du Nexus n° 35, traduit par André Dufour

Robert Charroux, Le livre de ses livres, chapitre “L’intelligence des plantes”, Ro bert Laffont, 1985


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